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Récit de la conversion d’une jeune de Senlis

 

Bonjour, je me présente, j’ai 20 ans et j’aimerai aujourd’hui, vous témoigner de mon chemin spirituel.

Cependant, avant de commencer, j’aimerai dédier ce petit paragraphe pour les personnes athées ou anti - théistes qui lisent ce témoignage. D’après vous, est-il sérieux de croire ? Peut-être que certains d’entre vous répondrons non ? Alors si je vous dis maintenant, aimez-vous la raclette ? Peut-être que les mêmes qui ont dit non à la question d’avant diront oui à celle-ci ? Alors maintenant, laissez-moi vous demander : pour dire que vous aimez la raclette, c’est que vous y avez déjà goûté non ? Alors pourquoi dire que croire ne sert à rien, si vous n’avez même pas essayé ? Essayer de croire et voyez par vous-même si vous êtes satisfait du résultat ou pas !

Alors contrairement à ce que l’on pourrait penser, quand j’avais environ 15-16 ans, je n’aimais pas Dieu. À l’heure actuelle, grâce à lui, il ne m’arrive que des choses merveilleuses, et je me demande chaque jour comment est-ce que je faisais pour vivre sans lui avant. Alors justement, aujourd’hui, je vais vous raconter comment, est-ce que Jésus est passé de quelqu’un dont je ne pouvais même plus entendre le nom à une personne indispensable dans ma vie.

                Tout d’abord, il faut que vous sachiez que j’ai une mère très croyante. Dieu l’a rendu heureuse toute sa vie. De fait, lorsque que quelque chose rend heureux un parent, celui-ci cherche la plupart du temps à le partager à son enfant pour le rendre heureux à son tour. De fait, dès ma naissance, ma mère m’a fait connaître Jésus. J’ai grandi avec lui, de par les différents sacrements tels que le baptême, la communion, confirmation et la profession de foi, mais aussi à travers le catéchisme et les scouts. Nous allions à la messe tous les dimanches et faisions nos prières presque tous les jours. En résumé, je côtoyais Dieu quotidiennement.

                Mais il est parfois très dur pour un enfant de comprendre réellement qui est Jésus et ce qu’il peut nous apporter dans la vie. Les prières qui ont tant de sens pour les adultes étaient pour moi comme des poésies à apprendre par cœur et à réciter sans raison. De fait, le bonheur qu’a voulu me retranscrire ma mère, s’est transformé en dégoût puis en haine. Non pas en haine contre ma propre mère, mais en haine contre Jésus. C’est comme cela que j’ai commencé à détester Dieu : pour quelqu’un que je ne connaissais pas, ce Dieu prenait beaucoup trop de place dans ma vie.

Il est important d’aborder un point assez spécial : je n’aimais pas Dieu, mais je croyais en lui ! Je savais qu’il rendait ma mère heureuse et je savais qu’il faisait des miracles comme ceux de Lourdes. Je savais qu’il existait et qu’il faisait des choses merveilleuses aux gens qui m’entouraient. C’est pour cela que dans mes prières, je lui demandais de prendre soin de mes proches, de ma mère, des personnes dans le besoin ET de me laisser tranquille. En effet, à la fin de mes prières, je rajoutais toujours cette phrase : « mais par contre ne t’occupe pas de moi. Prends soin d’eux, mais n’intervient pas dans ma vie, je n’ai pas besoin de toi ».

                En grandissant, j’ai appris à ne plus le détester, mais j’étais toujours lasse. Vous savez cette fameuse flemme ? Je n’étais ni heureuse, ni malheureuse d’aller à la messe. C’était juste devenu une routine. Et c’est justement à partir de cela que je me suis posée énormément de question. Je me suis dit qu’il est quand même extraordinaire que tant de personne se lève le matin pour aller à la messe ; que tant de personne se prive de certaine chose pour consacrer du temps au Seigneur. Et c’est là que je me suis dit qu’il devait leur arriver des choses réellement merveilleuses pour qu’ils continuent sans perdre la foi et pour qu’ils n’abandonnent pas.

Nous sommes humains. Lorsque nous faisons des efforts et que nous n’avons rien en retour, il est normal d’abandonner. Sauf que dans cette Eglise, personne n’abandonnait. Personne ne se disait « Je ne vais pas aller à la messe et dormir ». Tout le monde continuait à faire des efforts. Alors je me suis dit : « mais pourquoi ne pas laisser Dieu entrer réellement dans ma vie ? Pourquoi ne pas le laisser faire ses preuves ? Je l’ai détesté avant même de réellement le laisser agir dans ma vie comme il a agi dans la vie de ma mère ». Imaginez qu’un proche vous dise qu’il a réalisé quelque chose d’incroyable. Seulement, pour vous, cette chose est réellement impossible ! Qu’allez-vous donc lui demander ? D’apporter des preuves de la réalisation de cette incroyable chose. Et bien, j’ai voulu faire pareil avec Dieu. De fait, pendant une de mes prières, j’ai rajouté cette phrase « Mon Dieu seigneur, tu fais des choses merveilleuses dans la vie des autres, alors vas-y fait des choses merveilleuses dans ma vie. Montre-moi ce que tu es capable de faire ».

                Et vous savez quoi ? C’est en défiant le Seigneur, que j’ai perdu. J’ai perdu car je pensais réellement que le Seigneur n’allait rien faire et que j’avais raison de « détester Dieu » et que l’on ne pouvait absolument rien attendre de lui. Mais c’est à partir de ce moment qu’il a pleinement agit dans ma vie et que des choses merveilleuses se sont réalisées. Oui, j’ai perdu des amis ; oui, cela n’a pas été facile au début, le manque que l’on peut ressentir est vraiment horrible. Il peut nous arriver de regretter, de se remettre à douter ; mais il ne faut pas. Il est aussi difficile de se pardonner et de se faire pardonner quand on se rend compte des péchés qu’on a pu effectuer auparavant. Mais sachez que Dieu est miséricordieux et que par moment celui-ci a besoin de purifier certaines relations. Il faut parfois se séparer de certaines choses, de certaines personnes pour que Dieu puisse agir totalement en nous. Cela ne signifie pas les abandonner totalement, mais les confier à Dieu. Certaines séparations sont douloureuses, mais sachez que les grâces que vous recevez par la suite sont idylliques.

J’aimerai par mon chemin spirituel vous faire comprendre que nous avons tous sur notre cœur un cadenas. Un cadenas qui empêche à Dieu de rentrer pleinement dans nos vies. Pour que ce cadenas puisse s’ouvrir, nous devons trouver notre mot de passe à nous. Le mien fut de dire au Seigneur de faire ses preuves dans ma vie ; à vous de trouver le vôtre. Une fois le cadenas ouvert, vous n’imaginez pas les choses merveilleuses qui vous arriveront. Votre façon de penser, de voir les choses changera. Vous allez peut-être vous faire traiter de fou/folle, être suspecté d’avoir rejoint une secte, d’avoir subi un lavage de cerveau ; mais ce qui est merveilleux, c’est que votre vie vous paraîtra beaucoup plus simple. Le poids que vous aviez sur le cœur s’est allégé. Quand j’ai rencontré Dieu, je me suis demandé comment est-ce que je faisais pour vivre avec autant de poids sur le cœur. Pourtant, avant de rencontrer Dieu, j’avais l’impression d’être déjà en paix avec moi-même, mais ce n’était absolument pas le cas ! Peut-être que certains d’entre vous ont déjà ouvert le cadenas qu’ils avaient sur leur cœur, mais ne voient pas de différence : il faut être patient.

                Voyez-vous, je vais vous donner un exemple très simple. Les lectures à la messe, sont toujours les mêmes au fil des années. Elles se répètent et les homélies aussi. Cependant, il pourrait arriver qu’un jour, après avoir entendu le même évangile 3 fois, la quatrième fois, vous compreniez réellement le sens de cet évangile. Parce que Dieu aura décidé que c’est le moment. Parce qu’à ce moment précis, vous avez besoin de cet évangile dans votre vie ! De même, imaginez-vous regarder un film pour la troisième fois et ne pas comprendre la fin. Puis un jour, parce qu’il se passe un évènement similaire à ce film dans vos vies, vous comprenez le réel sens de la fin du film en le regardant une nouvelle fois.

Alors soyez patient et ouvrez le cadenas de votre cœur, vous n’avez rien à perdre.
Vivez pour vous, et non pas pour le regard des gens et admirez comment Dieu rendra votre vie plus belle.

« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » (Mt, 7, 7-12)

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